Les candidat(e)s ECOLO aux prochaines élections fédérales et régionales et habitant Saint-Josse se dévoilent pour vous.
Aujourd’hui Marie-Thérèse Coenen, 66ème candidate effective ECOLO au Parlement de la Région Bruxelloise est mandataire CPAS mais aussi enseignante, militante syndicale et féministe. Elle a été députée fédérale ECOLO de 1999 à 2003.
Marie-Thérèse, pourquoi s’être engagé en politique?
C’est en 1989 que j’ai fait le pas. Cette année là, la Région bruxelloise se mettait en place. Participer à ce défi était passionnant. ECOLO proposait à ses électeurs et électrices, à ses militants et militantes de réfléchir et de construire une ville-région pour ses habitants en regardant l’avenir : un lieu où il fait bon d’habiter, avec des quartiers à dimension humaine, où il est possible de trouver du travail, avoir une vie multi-culturelle, des loisirs pour tous les âges, des services qui répondent aux besoins des habitants, … Bruxelles, une ville-région où ensemble nous décidions de notre futur.
Une deuxième motivation est ma volonté de changer concrètement la situation très inégalitaire dans laquelle le monde politique confinait les femmes : peu de candidates sur les listes, peu d’élues, peu de ministres… Se plaindre, c’est facile. Agir, c’est mieux. Ce fut ma priorité comme députée fédéral, pendant mon mandat de 1999 à 2003, avec le débat autour du principe de la parité, l’individualisation des droits en sécurité sociale et en fiscalité et surtout l’adoption de la loi du Service de créances alimentaires (SECAL).
Mon troisième engagement est venu du terrain local, ma commune, Saint-Josse-ten-Noode. Habitante depuis début 1980, j’ai eu via ECOLO, des mandats à la société des Habitations modernes et ailleurs. Depuis 2010, je suis mandataire au Conseil de l’aide sociale. Ces mandats peu « visibles » sont importants car ils répondent concrètement aux besoins sociaux des habitants.
Là aussi, on peut être « conservateurs » ou « progressistes », « traditionnels » ou « innovants ». Or le monde change, très vite. Les principes de justice sociale et de bonne gouvernance sont des valeurs essentielles à ECOLO. C’est d’autant plus important quand il y a le droit à un revenu qui est en jeu : pas de clientélisme, pas de passe-droits mais la garantie d’une administration au service de sa mission, qui traite chacun et chacune de manière juste, conformément à la loi. Les mandataires sont là pour garantir ce principe d’équité et confirmer la mission publique du CPAS.
Quels seraient tes chevaux de bataille si tu es élue à la Région?
A Bruxelles, la pauvreté, l’endettement et la précarisation est croissante, les chiffres l’attestent. Comme mandataire CPAS, je constate ce qui se passe en première ligne. Comme députée bruxelloise, je veux proposer et orienter les politiques pour rencontrer les difficultés innombrables, vécues au quotidien par les personnes précarisées. Les situations sont multiples. Trop de personnes passent à coté de leurs droits. Comme politique, nous devons faire œuvre de transparence, de simplification et de pédagogie.
Le deuxième chantier porte sur la santé : son accès doit être garanti à tous et toutes. Il faut agir dans le curatif mais aussi dans le domaine préventif. Dans ce domaine, les compétences de la Région sont fortement augmentées. Ce développement doit se faire en concertation avec les acteurs et actrices du secteur de la santé mais avec l’objectif permanent, d’un accès aux soins de qualité, à des maisons de repos de qualité pour tous les revenus et le soutien des services qui aident les personnes vieillissantes à rester à domicile. Ce sont des emplois utiles, à dimension humaine, non délocalisables. C’est un beau défi.
Sans oublier mon combat pour plus d’égalité entre les garçons et les filles dans tous les domaines et compétences de la Région et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En quoi Ecolo est-il différent des autres partis?
J’ai envie de répondre : venez voir et vous comprendrez.
ECOLO est de son temps et est tourné vers l’avenir. Son principe est simple : les politiques menées doivent apporter un mieux pour les citoyens d’aujourd’hui, sans renvoyer aux générations à venir, la réparation des dommages occasionnées par les décisions d’aujourd’hui.
Responsable du bonheur de tous et toutes, aujourd’hui et demain !
ECOLO a aussi des principes et des valeurs que je partage à 100 % comme mandataire :
- une éthique politique au service des citoyens : une chose est de recommander un « électeur ou électrice » une autre est d’aider dans le labyrinthe administratif et débloquer un dossier avec l’aide de son administration ;
- le principe de collégialité : ECOLO développe démocratiquement ses positions. C’est ensemble que nous élaborons les lignes de forces de son programme. Même si au fil des ans, je constate une certaine professionnalisation, il reste dans le fonctionnement du parti, de la place pour la participation actives des militants et militantes.
A ECOLO, le mandat politique est une délégation de la représentation du parti avec des règles de non cumuls, une rétrocession financière selon des règles précises et adoptés par les membres, un contrat de réciprocité, … Faire carrière à ECOLO, c’est possible, mais ce n’est pas le nombre de voix aux élections qui décide de l’importance de votre « poids politique »mais vos compétences et vos qualités. Ecolo, c’est un parti et un mouvement, un parti en mouvement.
Beaucoup de personnes à Bruxelles se demande si la politique est encore importante. Que leur réponds-tu?
« Si la politique ne t’intéresse pas, elle s’intéresse à toi ». Cet adage résume bien l’espace qu’occupe la politique dans l’organisation de la CITE. La politique, ce sont les règles de vie ensemble, de droits et des devoirs des citoyens, c’est la sécurité pour chacun et chacune. Alors plutôt que de se plaindre que « rien ne va dans ce pays et dans ce monde » s’engager en politique, au plus petit niveau que ce soit, permet d’apporter sa contribution à une société plus juste, plus égalitaire, plus durable : c’est la base de mon engagement.
Peux-tu nous faire partager un coup de coeur personnel?
19 communes bruxelloises, 19 CPAS et 19 manières de répondre aux défis sociaux de la Région Bruxelloise : je rêve d’un lieu où les bonnes pratiques s’échangent, où des partenariats se mettent en place avec l’usager et l’usagère au cœur des pratiques sociales. Plutôt que d’offrir une approche administrative, faisons avec eux !
Question complémentaire de la précédente: un coup de gueule particulier?
19 communes, certaines sont riches, d’autres pauvres, 19 territoires, 19 taux d’additionnels communaux, 19 infrastructures publiques « dédicacées » avec tarif préférentiel pour les habitants de la commune… comme c’est archaïque dans une Ville-Région, où tous et toutes devraient pouvoir en disposer en fonction de leurs besoins. A quand des accords de coopération entre communes ?
Un dernier message pour la route?
Un parti puise sa force dans ses électeurs et électrices. C’est ce qui donne sa force de propositions. Aux mandataires élus de rendre des comptes de ce qu’ils ont fait de ce « pouvoir ». Ensemble à ECOLO, nous nous y engageons.