Le 26 novembre 2018 notre conseillère communale Pauline Warnotte interpelle la majorité sur une question qui touche tout le monde : le bruit
La pollution sonore est un fléau souvent décrié par nos citoyens. Transports, sirènes, travaux, klaxons, boites de nuits, sont autant d’agressions auditives qui peuvent entraîner une gêne voire des complications médicales. Le bruit des transports est perçu comme la seconde nuisance environnementale par les Bruxellois, après la pollution de l’air. Les effets néfastes sont l’irritation, des troubles du sommeil, des interférences au niveau de la communication, etc. Une vaste étude est menée par la Région dans le cadre de l’adoption du Plan Quiet Brussels. Une enquête publique est en cours depuis le 15 octobre 2018 et se tiendra jusqu’au 15 décembre 2018. Les citoyens pourront également être entendus le 8 janvier 2019 (toutes les informations sont disponibles sur : https://environnement.brussels/news/plan-quietbrussels-ensemble-imaginons-de-meilleurs-environnements-sonores-pour-demain). Curieusement, aucune information à ce sujet ne se trouve reprise sur le site internet de la Commune.
Ce Plan peut cependant avoir un impact considérable sur la vie de nos citoyens. La Région bruxelloise est particulièrement mal lotie, puisque ces effets néfastes sont presque tous plus élevés à Bruxelles que dans l’ensemble de la Belgique. Or, le bruit est identifié comme une cause importante de modification des comportements sociaux, favorise les comportements agressifs et contribue au sentiment d’abandon. Il réduit également le niveau de vigilance et peut mener à une augmentation des accidents.
Sur la carte reprenant les expositions des Bruxellois aux bruits mutli-exposition concernant les transports (http://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/IBGE_Multi_2006_1.pdf), les grands axes de Saint-Josse (Madou, Rue Royale, Chaussée de Louvain, etc.) sont classés « très bruyant », c’est-à-dire que les personnes y sont soumises à des bruits de 70 dB mais pouvant aller bien au-delà de 75dB. Outre ces axes, le quartier Nord est l’un de ceux les plus touchés par le bruit lié aux transports. Des mesures simples existent pourtant pour faire diminuer sensiblement ce niveau de bruit, comme la sensibilisation à une conduite adaptée en ville et aux nuisances causées par les musiques à fond dans les véhicules, l’absence d’accélérations saccadées, évidemment l’interdiction des pots d’échappement trafiqués et des courses urbaines, … La vitesse a également un grand impact en termes de bruit. Au-delà de 30km/h, en effet, les pneus sur la chaussée font plus de bruit que les moteurs des véhicules ! Une diminution de la vitesse de 50 à 30km/h entraîne ainsi une diminution de 3 à 8 dB, en fonction du revêtement de la route !
A ces bruits liés au transport s’ajoutent ceux liés à certaines activités, parmi lesquelles l’exploitation de certains commerces dont les cafés et les boites de nuit causant d’importantes nuisances sonores, directement ou indirectement. Les habitants du quartier Nord ne le savent que trop bien, eux qui souffrent depuis plusieurs années de ces nuisances sans qu’une solution y soit apportée. La réouverture annoncée du Mirano en 2019 est également une cause d’inquiétude importante pour les riverains, dont les nombreux appels n’ont pas été suivis d’effet dans le passé.
Sur le site internet de la commune, lorsque l’on effectue des recherches sous les termes « bruit », « sonore » ou « nuisance(s) », aucun résultat probant n’apparaît. Les informations sur le Plan Quiet Brussels n’y sont pas relayées, alors que la Commune est censée mettre à disposition l’ensemble des informations relatives à celui-ci. Par ailleurs, outre les primes concernant l’isolation des toitures et le placement de doubles ou triples vitrages qui ont un impact indirect sur le niveau sonore à l’intérieur des habitations, aucune prime communale n’est octroyée pour l’isolation acoustique intérieure des logements lors des travaux de rénovation, par exemple entre deux appartements.
Mes questions sont donc les suivantes :
- En général :
- Quelles sont les mesures mises en place à Saint-Josse pour réduire les nuisances sonores et, de manière générale, le niveau de bruit dans la commune ?
- Quelle information est donnée aux habitants sur la possibilité de participer à l’enquête publique conduite dans le cadre du Plan Quiet Brussels ? La Commune compte-t-elle tenir une séance d’information ? Une telle séance a été organisée par la Commune d’Uccle le 20 novembre dernier.
- Quelle information est donnée aux citoyens à ce sujet ? En particulier, la brochure « Vivre au Calme à Bruxelles » est-elle disponible ? Comment a-t-elle été mise en œuvre/déclinée par la commune ?
- Comment le contrôle des nuisances sonores est-il effectué au sein de la commune notamment en lien avec les permis d’urbanisme et d’exploitation ? Comment ces contrôles sont-ils opérés ? Combien de contrôle ont été menés depuis 2012
- En particulier :
- Quelles mesures sont prises en prévision de la réouverture prochaine du Mirano ? Que prévoit la demande de permis d’environnement ? Quelles sont les initiatives entreprises pour assurer l’isolation acoustique du bâtiment dans le cadre de ses travaux de rénovation ? Comme la commune compte-t-elle s’assurer que les nuisances, notamment sonores, connues lors de l’exploitation du Mirano, ne se reproduiront plus ?
- Qu’en est-il également pour la future Maison des cultures ?
- Le Collège envisage-t-il l’ajout d’une prime pour l’isolation acoustique lors de la rénovation des logements ?
- Quelles mesures sont prises au sein de la zone de police pour lutter contre les nuisances sonores illégales provoquées par les véhicules ?
- Brulocalis tiendra le 29 novembre prochain une formation à destination des communes dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Bruit (https://www.brulocalis.brussels/fr/quiet-brussels-un-plan-pour-mettre-le-bruit-en-sourdine.html?cmp_id=32&news_id=6295&vID=132). Quel service y représentera la Commune ?
D’avance, je vous remercie pour vos réponses.