Depuis de nombreuses années, au lycée Guy Cudell, il règne un sentiment de malaise au sein du corps enseignant et parmi les élèves. Plus de 60 élèves ont déposé, en février 2012, une pétition auprès du collège pour dénoncer la situation dans le Lycée. En avril 2011, les professeurs avait déjà établi une liste des dysfonctionnements du lycée.


Suite à des plaintes envoyées au cabinet de la Ministre de l’enseignement obligatoire par des enseignants, des mesures de surveillance avaient été mises en place à partir de juin 2011. Les services de vérification envoyés par la Direction Générale produirent deux rapports très critiques en juillet et décembre 2011 à l’égard du pouvoir organisateur (le Collège des Bourgmestres et Echevins de Saint-Josse).

Dans le rapport du 14 décembre 2012, Il est dit qu’il y aurait encore une série de manquements pour l’année scolaire 2011-2012 ( violation des dispositions légales concernant les procédures d’absences, non respect de la législation sur l’organisation des cours philosophiques, non respect du décret du 30 juin 2006 relatif à l’organisation pédagogique du premier degré, non respect du programme de cours de puériculture pour le 3ème degré professionnel, absence de système de contrôle d’absence des professeurs, relevé chaotique de l’absence des élèves, un manque de transparence dans l’attribution et l’ancienneté des professeurs.) Il est constaté, par l’inspection, que ces manquements ont entraîné un climat délétère qui met en péril la viabilité de l’école. Il est demandé que tous les membres du personnel reçoivent une explication claire sur leur statut, non déformé par des intermédiaires.

L’échevin Ahmed Medhoune avait jusqu’à présent pris deux mesures concrètes : un recours contre la décision de la communauté française et une sanction vis-à-vis des syndicalistes qui avaient écrit à la ministre pour dénoncer les dysfonctionnements.
Ce lundi 27 février, l’échevin Ahmed Medhoune a enfin annoncé au corps enseignant que la direction avait démissionné et que le cadastre de la situation de chaque professeur était établi et sera communiqué aux intéressés. Il s’agit de deux mesures conformes aux injonctions de la Ministre de l’enseignement obligatoire.

Le groupe ECOLO Saint-Josse regrette le retard pris par l’échevin et les conséquences que cela n’a pas manqué d’avoir pour les élèves et les enseignants de l’établissement. De plus, le groupe ECOLO demande au collège :

• Qu’une évaluation soit faite sur l’opportunité de transférer ou non le lycée à un autre pouvoir organisateur.
• Qu’une présentation des conclusions du cadastre soit faite aux conseillers communaux.

Ce mercredi 29 février, à l’occasion du conseil communal, la conseillère communale Nuray DOGRU questionnera le collège afin qu’il s’explique sur les responsabilités dans les dysfonctionnements de gestion du lycée.

Nuray Dogru – Conseillère Communale ECOLO