Interpellation de Pascal Lemaire en vue du conseil communal du 14 septembre 2022
Nous avons déjà évoqué régulièrement dans ce conseil les problèmes de sécurité et les diverses nuisances vécues par les riverains de la rue Verbist, du Jardin des Familles ou encore du Quartier Nord. L’image de cellules néfastes se répandant progressivement dans le corps communal (et dans les quartiers riverains comme le quartier de la place de la Reine chez nos voisins schaerbeekois) avait pu être évoquée.
Aujourd’hui, aucun de ces problèmes n’est réglé et les habitants d’autres quartiers nous appellent à l’aide, notamment du côté du square Delhaye où des faits de trafic de stupéfiants sont observés, diverses dégradations, pour ne pas dire le sabotage, de biens publics et privés sont constatés et où les riverains de ce quartier résidentiel sont victimes de violences constantes, le tout dans ce qui semble une claire extension des problèmes de la rue Verbist voisine.
Faut-il du deal sur les pas de porte des riverains du square Steurs pour qu’une réaction concrète soit visible sur le terrain ? Que le fonctionnement des crèches, du CPAS ou de la maison de repos soit perturbé, alors qu’il y a eu déjà au moins une agression de femme enceinte ? Ou un grave incident ferroviaire suite au jet d’une trottinette sur les voies de chemin de fer ?
Nous espérons que non. Mais aujourd’hui, nous avons clairement l’impression que cette petite criminalité et ce vandalisme se déploient sur l’ensemble du kilomètre carré de notre commune, comme les métastases d’un cancer bientôt généralisé à tout le territoire tennoodois.
Nous savons bien que la police est active, mais manque de moyens et que la justice opère dans des délais qui ne permettent pas de traiter rapidement ce genre de comportements, nous vous avons déjà entendu le dire à de nombreuses reprises.
Nous avons aussi pris connaissance des évolutions attendues suite aux échanges entre les bourgmestres et la ministre de l’Intérieur. Nous savons que ces évolutions prennent, elles aussi, du temps.
Mais ce ne sont pas les seuls moyens d’action dont vous disposez : entre les services de prévention, les services d’aide à la (re-)mise à l’emploi, les services en charge des travaux publics, pour ne donner que quelques exemples, vous avez la possibilité d’occuper le terrain et de faire en sorte que la petite criminalité ne contrôle pas nos rues.
En conséquence, nous souhaiterions savoir :
- Quel pourcentage du temps des gardiens de la paix est dévolu aux tâches de prévention active ?
- Quels efforts en dehors de ceux des gardiens de la paix et de la police sont faits pour activer (formation, accompagnement, aide à l’emploi, etc. ) ? Les potentiels fauteurs de troubles et réorienter leurs énergies vers des activités plus constructives ?
- Quelles actions sont prises par les services des travaux publics pour réparer les dégâts causés par le petit vandalisme, effacer les tags et améliorer la résilience du mobilier public contre ces dégradations ?
- Quelle aide concrète la commune offre-t-elle aux riverains victimes de dégradations de leurs biens liées à la petite criminalité ?
- Quelle coordination pratique est mise en place entre les différents services de la commune pour pallier ces situations ?