Au nom de nos rues.

Le conseiller communal Ecolo-Groen Ahmed Mouhssin avait formulé la demande en 2009 et 2013 que la place Saint-Josse ou la place Saint Lazare soit baptisées place Guy Cudell.
Si nous sommes heureux d’apprendre que le Collège a entrepris les démarches pour donner le nom de Guy Cudell à un lieu à Saint-Josse. Le choix d’un rond-point ne nous semble pas adéquat dans la mesure où il ne s’agit pas d’une place.

Le conseiller communal Ecolo-Groen Ahmed Mouhssin considère que ce rond-point est inadapté car il n’est pas à la hauteur de ce que représente le Bourgmestre Guy Cudell qui a marqué la commune durant plus de 45 années de mayorat. Dans l’esprit des habitants de Saint-Josse, et également pour l’ensemble des Bruxellois, il restera une figure marquante de la politique de notre capitale. A l’époque, alors que Schaerbeek était dirigée par une droite dure et que le pouvoir en place menait une politique raciste et anti sociale, le bourgmestre Guy Cudell s’est attaché à œuvrer dans l’intérêt de tous ses concitoyens quelles que soient leurs origines sociales ou ethniques.
C’est pourquoi, le conseiller communal demande aux habitants qui participeront à l’enquête publique de refuser la proposition du Collège et de soutenir sa proposition à savoir que la place Saint-Josse ou la place Saint Lazare soit baptisée place Guy Cudell.

Concernant la décision de baptiser un carrefour du nom de Jean Demannez, force est de constater que le Collège a fait preuve de grossièreté et d’amateurisme.

Grossièreté, car le Bourgmestre Emir Kir et les échevins n’ont pas eu la politesse de consulter Monsieur Jean Demanez, qui, il est vrai, pourra donner son avis comme tout citoyen lors de l’enquête publique prévue dans le cadre de la procédure.

Amateurisme, car comme le précise Décision du 31 janvier 1972 approuvée par une circulaire adressée par le Ministre de l’Intérieur aux gouverneurs de provinces et aux bourgmestres le 7 décembre 1972 (publiée dans le Moniteur, 23/12/1972).1
« 1° Les dénominations existantes de rues ne peuvent être modifiées sans raison sérieuse et seulement de l’avis conforme de la Commission [royale de Toponymie et Dialectologie].
2° Pour la dénomination de nouvelles voies de communication :
a) il sied de puiser en premier lieu dans les données de l’histoire, de la toponymie et du folklore de la localité ;
b) 
les noms de personnes vivantes ne peuvent jamais être pris en considération. Les noms de personnes décédées ne peuvent être retenus que dans des cas tout à fait exceptionnels. »

Si la Commission royale de Toponymie et Dialectologie n’accepte pas les noms de personnes vivantes, elle peut faire une exception pour ceux des chefs d’État.

Il apparaît dés lors, que le croisement des rue de la Limite et rue Josaphat ne pourra pas porter le nom de l’ancien Bourgmestre Jean Demannez.

Considérant que les noms de rues dans notre région sont majoritairement celles d’hommes, et que seulement 4% des rues portent des noms de femmes, nous proposons que le Collège baptise ce croisement du nom d’une femme qui a marqué l’histoire de Saint-Josse.