Elodie Cornez interpellera lors du prochain Conseil communal le Collège concernant la situation de la propreté à Saint-Josse dans les termes suivants

En date du 8 juin 2020, je vous avais interpellé sur la question de la propreté de notre commune à l’aune de l’expérience du confinement, marqué par une relative propreté et du déconfinement qui s’avérait annoncer le retour à une période de dépôts clandestins et récurrents.

Je vous faisais part à cette occasion du désarroi des citoyen.ne.s de notre commune à cet égard mais aussi de l’abattement des agents de propreté qui vivent, pour ceux avec qui j’ai pu discuter, la situation comme un manque de respect flagrant de leur travail et dès lors un manque de reconnaissance. Je ne serais pas particulièrement étonnée à cet égard d’entendre que le taux de burn-out soit élevé chez ces agents.

Je posais la question à ce moment du pourquoi de la disparité flagrante entre ces deux périodes : crasse importée ?

Enfin, je suggérais plusieurs pistes que l’on pourrait résumer à information d’une part et sanction d’autre part.

Vous m’avez répondu à cette occasion avec une célérité certaine que vous « partagiez mon constat », que, je vous cite, « La propreté de nos quartiers est une préoccupation première du Collège » et que « malgré les efforts des services et des travailleurs de terrain, des points noirs subsistent ». Vous m’avez indiqué alors qu’un « nouveau plan de propreté [était] en cours d’étude » dont « les pistes de travail [étaient] notamment l’engagement de nouveaux agents assermentés et l’installation de caméras pour la surveillance des points sensibles identifiés de la commune. »

Par ailleurs, nous apprenions par la presse (DH du 16 juillet 2020 « Saint-Josse : Des détectives de la propreté pour lutter contre les incivilités ») la mise en place d’une brigade de détectives de la propreté pour lutter contre les incivilités, un plan quinquennal de propreté devant être effectif en septembre 2020 et le placement de caméras fixes et mobiles. Je m’en réjouissais à ce moment, les demandes récurrentes du groupe Ecolo-Groen depuis plusieurs années semblaient enfin entendues.

Après trois mois, je constate malheureusement que ce retour aux dépôts clandestins n’était qu’un début

Je me permets de joindre à cette interpellation quelques photos – édifiantes – de mon cru mais il suffit de se balader sur les réseaux sociaux – certains de nos concitoyen.ne.s sont particulièrement artistes dans leur photographie, je dois dire – pour avoir un panel quotidien de ces dépôts clandestins.

Outre que cela choque à raison les habitant.e.s et toute personne traversant la commune, je comprends à la lecture des comptes communaux que le ramassage de ces déchets coûte cher. Certes, la commune n’est pas pauvre – contrairement à ses habitant.e.s, toutefois, cet argent ne serait-il pas mieux investi dans d’autres projets – et vous connaissez mon dada pour les questions d’infrastructures en général ?

Je souhaiterais dès lors vous demander :
  • Où en est l’adoption du nouveau plan quinquennal de propreté (sur le site web de la commune, nous trouvons le plan 2013-2017 et des brochures de 2017) ?
  • Pourriez-vous nous éclairer sur la constitution de cette brigade de détectives propreté ? Où en est-ce ? Quelles seront les assermentations de ces personnes ?
  • Le tonnage journalier moyen d’encombrants collectés en 2019 ;
  • Le tonnage journalier moyen d’encombrants collectés en 2020 et particulièrement, le tonnage journalier moyen pendant le confinement (18 mars – 4 mai 2020) ?
  • Quels sont les points forts et faiblesses identifiés à l’analyse du plan 2013-2017 ?
Je souhaiterais savoir si les éléments suivants sont repris dans ce projet de plan et si non, qu’ils le soient :
  • Mise en place d’une grande campagne d’information sur l’existence de la déchetterie communale ;
  • Mise en place d’une grande campagne d’information sur l’existence de l’atelier boutique RESTICLER et sur ce qui peut y être déposé et repris par leur soin ;
  • Remise à chaque inscription à la commune d’un dépliant sur le tri et son caractère obligatoire ainsi que de quelques sacs des différentes couleurs.

Il serait adéquat que ce dépliant soit établi en version multilingue ainsi qu’en Français « facile à lire et à comprendre » et « eenvoudig Nederlands » de même qu’en faisant usage de pictogrammes. Une version en langue des signes de Belgique francophone et Vlaamse Gebarentaal sur le site web de la commune serait également souhaitable.

Le dépliant devrait également mentionner l’existence de la décharge, le service d’enlèvement d’encombrants et de l’atelier boutique RESTICLER

  • Assouplissement des conditions de dépôts d’encombrants à la déchetterie communale, il est étonnant pour le citoyen qui a fait l’effort de s’y rendre de s’entendre dire que seuls 4 pots de peinture peuvent être repris… ;
  • Elargissement et assouplissement de la collecte des encombrants :
    • les déchets de construction, type portes… ne peuvent pas être repris par les services communaux et finissent donc dans la rue ;
    • si le système de 2 visites à domicile existe toujours (une pour voir, une pour ramasser), abolir la visite de prise de connaissance et demander au besoin des photos à télécharger sur le formulaire de demande. En effet, cette double visite qui impose la présence deux fois au domicile est un frein pour beaucoup dès lors qu’elle représente une double (demi-)journée de congé.
  • Mise en place aux endroits problématiques d’infrastructures empêchant physiquement le dépôt d’immondices (on peut penser à des bacs à plantes – persistantes et locales – hauts…) sur base d’éléments développés dans le cadre des initiatives d’urbanisme tactique.
Enfin, pourriez-vous m’indiquer le plan de déploiement des caméras fixes et mobiles ? Dans les endroits suivants :
  • Place Bossuet,
  • Angles suivants :
    • Rue Eeckelaers – chaussée de Louvain,
    • Rue Cardinal – Chaussée de Louvain,
    • Rue Potagère – Rue Traversière,
    • Rue du Moulin – Rues de la Limite et Josaphat ;
    • Rue de Liedekerke – Rue de la Ferme ;
    • Rue de l’Artichaut – Rue de la Pacification ;
    • Rue de Bériot – Rue Sax-Cobourg ;
    • Rue Linné / Place Saint-Lazare ;
  • Tunnel Brabant – Rogier et tunnel Place du Nord (qui soulèvent tous deux les questions des toilettes publiques)

La situation est dramatique et urgente. Si je comprends particulièrement bien les contraintes de marchés publics, il est utile de mettre sur ce dossier toute l’énergie nécessaire dans les meilleurs délais.

Photos (voir en en-tête – rue Potagère, Traversière le samedi 19 septembre)