Ci-dessous quelques nouvelles des travaux du Conseil communal de ce mercredi 27 avril 2022 et un aperçu de l’apport de vos conseiller.e.s Ecolo-Groen. Bonne lecture !

Un deuxième conseil en semi-présentiel. L’étape suivante, c’est convaincre le Bourgmestre que le public peut revenir. Et il faut vraiment que la commune fasse quelque chose pour le son. Manifestement, même en faisant l’effort de parler haut et clair, on ne nous comprend pas dans le poste. C’est dommage quand même, on a des choses intéressantes à dire.

Pour ce qui est du contenu, on nous annonce un budget – enfin ! On va s’armer pour cette lutte qui risque de ne pas être simple. Et malgré nos demandes répétées, nos efforts pour trouver des emplacements et nos propositions constructives, le Collège n’en démord pas, il n’aime pas les boxes à vélo ! Cela nous afflige. Toutefois, verre à moitié plein : certains éléments de nos propositions percolent.

Pour le reste, un conseil fort court. Ce n’est pas le premier et cela s’explique par l’absence de budget : pas de budget, pas de projets.

 

Interpellations du groupe Ecolo-Groen :

 

     1- Budget

Élodie Cornez s’inquiète de ce que le Conseil n’a toujours pas eu l’occasion de se prononcer sur un budget communal alors que des bribes du projet se retrouvent dans la presse.

Certes, St-Josse est en retard comme d’autres, mais cela ne peut pas attendre éternellement ! D’autant plus qu’après le vote au conseil, il faut attendre l’approbation par la tutelle (c’est-à-dire la Région) pour voir le budget mis en œuvre.

Le Bourgmestre nous annonce un budget qui sera déposé sur la table du Conseil en mai. Nous en discuterons donc le 25 mai.

Il est utile de rappeler que concrètement, cela signifie que le budget verra son début d’exécution en juillet. Avec la période des vacances, le temps pour exécuter les projets sera fort court.

Pour ce qui est des 40 millions d’euros parus dans la presse “au budget pour les écoles”, Élodie Cornez rappelle qu’il est utile de préciser à la population que ce n’est pas 40 millions au budget pour un an , mais qu’une partie sont des investissements qui s’étaleront sur de nombreuses années. Le Bourgmestre indique qu’effectivement, il s’agit d’un budget sur 10 ans du Master Plan décidé en 2020. On ose espérer que cela a été aussi clairement indiqué aux acteurs de l’école.

 

     2- Vélos en sécurité : un combat de « box » ? 2ᵉ round

Pauline Warnotte revient sur la problématique du parking à vélo déjà abordée à multiples reprises au sein du conseil avec pour réponse habituelle du Collège : les boxes à vélo, c’est moche, il n’y a pas de demandes et il n’y a pas de places.

Au vu des réactions de citoyens s’insurgeant contre le fait qu’il n’y ait pas de demandes, nous savons qu’il y en a et certaines qui traînent depuis des années. Vous êtes dans le cas, envoyez un mail à mobilite@sjtn.brussels.

Concernant le manque d’emplacements supposés, la locale Ecolo-Groen de Saint-Josse a, avec ses membres, procédé à un relevé détaillé des espaces dans la commune qui conviendraient à de tels emplacements en tenant compte des critères suivants :

    • visibilité des piétons qui traversent ou des voitures qui arrivent d’une autre direction,
    • ne pas gêner les mouvements des piétons sur les trottoirs ou les passages zébrés,
    • superficie de la taille d’un petit box (183 x 221 cm),
    • laisser une largeur résiduelle sur le trottoir (150 cm min.),
    • pas sur une place de parking,
    • ne pas bloquer l’ouverture d’installations techniques (taques d’égouts, bornes téléphoniques, etc.),
    • ne pas empêcher l’accès aux services de sécurité.

Malgré l’ensemble de ces critères, Pauline Warnotte propose 20  emplacements où des boxes à vélo pourraient être installés, consultables ici.

Pour ce qui est du côté moche, là, on est désolé.e.s, on n’a pas de propositions complémentaires à faire au Collège. Cependant, nous leur avons rappelé que la commune elle-même sur son site web indique que le vol de vélos est un fléau.

Le Collège nous répond :

  • Qu’il privilégie le parking à vélos à l’intérieur des biens communaux parce que nous avons de petites rues.

(On a envie de dire “super” pour les habitants de ces immeubles, mais comment font les autres ?),

  • Que les boxes à vélos sont un mobilier urbain imposant et créant des angles morts.

(Alors, là, on dit oui, car c’est un peu plus haut qu’une petite voiture, mais aussi un peu non si l’on parle de SUV ou des camionnettes qui pullulent dans les rues de Saint-Josse. Par ailleurs, la proposition d’emplacements prend ce critère en compte),

  • Que les boxes à vélos augmentent les dépôts clandestins et renforcent le sentiment d’insécurité.

(Pour les dépôts clandestins, l’argument nous paraît faible vu le nombre impressionnant de ces dépôts dans les rues de Saint-Josse.  – Voir notre reportage du mois de février).

  • Qu’il privilégie d’autres alternatives de transport avec le plan stationnement Moto, Vélo, Trottinettes dont une première zone a été aménagée sur le Boulevard des 4 journées et d’autres sur la place Saint-Josse.

Toutefois, soyons de bon compte, le Bourgmestre nous répond également que des éléments de nos propositions pourraient être pris en compte. Alléluia !

Aux HBM, le Président du Conseil d’administration (aussi Président du Conseil communal) nous informe que le bâtiment de la rue du Vallon sera doté de 144 arceaux vélo dans le garage, soit un par appartement. Et cerise sur le gâteau, les HBM étudient la possibilité d’ouvrir l’accès à ces arceaux pour les habitants du quartier.
Enfin, le Président du CPAS nous informe que ce dernier vient de décider d’ouvrir son îlot intérieur rue de la Cible pour y placer des arceaux vélo.

« Réponse-ke » comme ils le disent eux-mêmes, mais réponse tout de même. Les clous sur lesquels nous tapons semblent quand même faire effet.

Optimisme modéré de notre part. Nous continuerons donc le match. 3e round en vue !

Le Conseil communal passe en revue les points suivants

 

     1- Acquisition définitive du 76 rue des Plantes

Le Collège propose au Conseil l’acquisition de ce bien en vue d’y établir des logements communaux à bas prix et ce, dans la continuité des acquisitions précédentes. La Région soutient financièrement ce projet. Merci la Région !

Pascal Lemaire intervient pour demander si ce projet s’inscrit dans le projet d’établissement d’une sortie de secours aux bâtiments du STIC qui sont dans la rue parallèle.

Le Collège nous répond que le projet n’est pas prêt. Il est dès lors difficile de répondre aux questions relatives au futur de ce bien, notamment la question de la rénovation – que nous souhaitons dès lors qu’il s’agit d’un bien datant de du milieu du 19e siècle d’après les archives bruxelloises, sans parler du coût environnemental d’une destruction – ou de la destruction-reconstruction.

     2- Risques d’effondrement et fissures dans les bâtiments chaussée de Louvain et rue Scailquin

Suite aux incidents survenus au chantier de la chaussée de Louvain, aux fissures causées dans les bâtiments voisins et les risques d’effondrement pour ces derniers, la commune est intervenue pour faire les évaluations des dégâts et certains travaux de stabilisation.

Au départ, le dossier avait l’air relativement clair : quelques marchés publics à valider pour un montant de 150.000 EUR ; jolie somme certes, mais il est évident que ces études et travaux étaient nécessaires pour éviter un drame.

Ensuite, cela se complique ; en effet, Pascal Lemaire qui a déjà suivi avec attention le dossier (assez similaire) de la rue du Vallon, interroge le Collège sur les contrôles en amont. Les acteurs des deux incidents (rue du Vallon et Chaussée de Louvain) sont en partie les mêmes, les deux chantiers sont éloignés de quelques centaines de mètres, le sol de Saint-Josse est en remblais, donc pas très stable. La commune voit un gros nouveau chantier s’installer et n’exerce pas en amont son pouvoir de contrôle ?

Le Collège emberlificote un peu, voire beaucoup, le bazar , mais l’on retient de ses explications que :

  • la commune a une équipe de contrôle qui travaille beaucoup… pour constater les incidents après qu’ils sont arrivés, mais apparemment pas en amont,
  • la commune est assez fâchée sur la Région qui ne “ferait pas son travail”. C’était tellement confus dans les explications qu’on n’a pas bien compris quel de quel travail il s’agissait… Le Collège mélange Bruxelles-environnement, Bruxelles-mobilité sans jamais bien expliquer qui aurait dû faire quoi en amont.

Pour notre part, on sait que l’urbanisme, c’est communal…

Pascal Lemaire s’inquiète par ailleurs des finances communales dans ce dossier dans la mesure où le Collège a effectué des travaux à sa charge dans les logements privés sans attendre le retour des assureurs des personnes concernées : est-on bien sûr que les assurances seront d’accord de couvrir la commune pour ces frais ?

Enfin, nous apprenons en séance qu’outre un recours au Conseil d’État contre les arrêtés de suspension du chantier (de prime abord perdu par le promoteur), il existe un deuxième recours en justice auprès du Tribunal de première instance. Une longue bataille judiciaire experts contre experts s’annonce avec peu de certitudes sur la possibilité pour la commune de récupérer ses frais s’il devait s’avérer qu’une partie des travaux mis en œuvre (pas les travaux d’urgence, les travaux en surplus) était considérée par la justice comme inutile…

 

     3- Adhésion de la commune d’Ixelles aux « Les Cuisines Bruxelloises »

Pas de commentaires

 

     4- Subsides communaux en vue de la participation de l’équipe de rugby tennoodoise à un tournoi en France

Le Conseil se voit proposer l’adoption d’un subside au bénéfice de l’association BUC RUGBY Saint-Josse d’un montant de 5.000 EUR pour sa participation au Tournoi de Beauregard (France) les 4 et 5 juin prochain.

Ce subside permettrait à l’association de couvrir la moitié des frais de logements des enfants participants et la moitié du transport de l’ensemble des participants (enfants et un accompagnant par enfant).
Le Collège nous informe que les équipes sont mixtes.

Pauline Warnotte intervient pour se réjouir du rayonnement de la commune par le sport. Elle se réjouit également de la participation féminine à ce tournoi.

Elle rappelle qu’en 2019 et en 2020, nous avions eu un débat sur les subsides à accorder au FC Saint-Josse pour leur participation à des tournois à l’étranger. À l’époque, des subsides plus larges qui permettaient de couvrir l’ensemble des frais de participation à la compétition avaient été alloués et les conditions assorties à l’octroi de ce subside étaient quasi inexistantes.

Nous avions réclamé de telles conditions : s’il est utile de soutenir la jeunesse, l’argent de la commune n’en reste pas moins de l’argent public dont l’utilisation doit être justifiée.

Manifestement, sur ce point, nous avons été entendus, le subside est accordé moyennant respect de certaines conditions.

Toutefois, la différence de traitement entre les différents sports nous gratte encore un peu et Pauline Warnotte suggère dès lors que le Conseil adopte, sur proposition du Collège, un règlement sur les subsides pour les clubs de sport.

Le Collège nous répond que non, ce n’est pas vraiment nécessaire, que les budgets sont petits et que pour un club par an, on ne va pas faire ce travail.

… et l’équité là-dedans ?

 

     5- Achats communaux

Étonnamment (ou pas, vu l’absence de budget) pas de dossiers d’achats communaux où s’arracher les cheveux cette fois-ci.