Ci-dessous quelques nouvelles des travaux du Conseil communal de ce mercredi 22 mars 2023 et un aperçu de l’apport de vos conseiller.e.s Ecolo-Groen. Bonne lecture !

Nous accueillons parmi nous Rudolph (Alexandre de son nom de famille – on aime brouiller les cartes;-). Merci à lui de reprendre le flambeau ! Et quel flambeau puisqu’il s’agit de remplacer Zoé Genot. Nous ne doutons pas qu’il relèvera le défi avec brio. Bienvenue à Rudolph.

Le Collège remercie par ailleurs Zoé Genot pour son investissement et souligne sa grande qualité de conseillère. 

Pour ce qui est du conseil, en janvier, c’était conseil en mode “on n’est pas stressés”, en février, en “mode” plage, en mars, euh… on n’a plus tellement de qualificatifs. 11 points à l’agenda dont les communications, le procès-verbal du dernier conseil et une prestation de serment… Et donc, pas de comptes 2021 ni de budget 2023.

Au risque de se répéter, l’absence de budget se fait vraiment sentir à la fois pour les services communaux mais aussi et surtout pour les ménages… Maisons murées, non rénovées et donc pas de nouveaux logements sociaux ; services de guidance budgétaire qui rame et donc citoyen.ne.s en difficulté énergétique laissés en rade…

Le problème tient notamment au fait que la commune fonctionne pour le moment avec des “douzièmes provisoires”, c’est-à-dire le budget de 2022 coupé en 12, chaque 12e maximum pouvant être utilisé par mois. Or, chacun aura bien compris que, après une année à 11% d’inflation sur l’ensemble des coûts, notamment le salaire du personnel, les 12e d’un budget 2022 “ric rac”, ce n’est pas suffisant pour faire face aux coûts réels… et donc rien ne se passe. 

Interpellations du groupe Ecolo-Groen :

1. L’entreprenariat féminin à St Josse, une affaire qui marche ? 

Pascal Lemaire interpelle sur la question du support communal aux femmes se lançant dans l’aventure de l’entreprenariat. Le Collège répond en évoquant diverses initiatives lancées à destination des plus jeunes pour leur ouvrir l’horizon des possibles ainsi que d’autres destinées aux personnes qui se lancent dans ce challenge. 

Cependant, l’échevine n’est pas en mesure de fournir de statistiques permettant d’objectiver la présence féminine dans les rangs des chefs d’entreprise communaux. 

L’élément le plus important à retenir pour celles (et ceux) qui voudraient se lancer est que le service communal des classes moyennes est l’adresse locale pour obtenir de l’aide dans le lancement de son affaire.

On a un peu dû rire quand le Président s’est gentiment moqué de l’Échevine en louant sa concision – le monologue ayant duré 10 bonnes minutes. 

2. Changement de politique en matière linguistique à la commune

Elodie Cornez pose une question d’actualité suite à ce qui ressemble fortement à un changement de politique du CPAS en matière de nomination de personnel “faisant fonction” en matière linguistique, exigeant le bilinguisme comme condition d’engagement plutôt que promouvant le bilinguisme par le biais de formations.

Sachant que le statut du personnel du CPAS est calqué sur celui de la commune et suit les dispositions de ce dernier (cfr la semaine des 4 jours…), Elodie Cornez s’inquiète de savoir si la commune envisage de faire de même. 

En effet, une telle décision ne serait pas sans impact pour le personnel communal et le service à la population : les fonctionnaires aujourd’hui en train de se former au néerlandais ou au français et occupant une fonction qui requiert ce bilinguisme à titre de “faisant fonction” devraient voir leur contrat de travail terminé. Il faudrait alors les remplacer, cela au détriment du service à la population. Cela coûterait de l’argent à la commune tant en frais de recrutement qu’en frais de personnel… le tout sans permettre à des personnes méritantes d’acquérir cette compétence par la voie de la formation professionnelle. 

Heureusement, le Bourgmestre indique sans ambiguïté que la commune n’a pas l’intention d’exiger le bilinguisme comme condition de recrutement et favorise la formation… On respire donc tout en s’interrogeant sur la cohérence des politiques du personnel entre commune et CPAS. Ce dernier point restera malheureusement sans réponse. 

3. Fresque place Bossuet

Au détour de l’interpellation d’un autre conseiller en réponse à laquelle le Bourgmestre a énuméré les fresques présentes sur le territoire communal, Pauline Warnotte fait remarquer que la fresque de la place Bossuet a été oubliée. Or, en 2016 déjà, Frédéric Roekens avait demandé que cette fresque réalisée par un artiste local soit rénovée, sans succès. Mais là miracle, le Bourgmestre indique qu’il suffit de prendre contact avec les services compétents pour que cela soit fait. On se réjouit et on fera le suivi, mais on se demande pourquoi il a fallu attendre 7 ans…

Le Conseil communal passe en revue les points suivants

1. Fermeture du « Farragos Café »

Il est proposé au Conseil de prendre note de l’arrêté du Bourgmestre  de fermeture du Farragos Café pour une période de 6 mois. Cet arrêté est pris par le Bourgmestre dans le cadre de son pouvoir de police administrative suite à la découverte d’une quantité importante de drogues et autres médicaments psychotropes dans le café et sur les personnes présentes. 

Pascal Lemaire félicite la police pour son intervention dans ce dossier ainsi que dans le dossier du trafic de drogue sur les marches de l’école « Les Tournesols » de la rue St François. Il interroge toutefois le Collège sur ce que ce dernier compte faire pour ramener ces consommateurs à une vie décente.

Le Bourgmestre répond en évoquant le rôle des différents niveaux de pouvoir intervenants dans le quartier et les efforts communaux, notamment la mise à disposition de logements dans la Maison de la Dignité. Euhhh on a du mal à suivre très honnêtement le rapport entre trafic de drogue et les personnes sans-abri accueillies dans cette maison. Les voies suivies par la pensée du Bourgmestre sont parfois assez impénétrables. 

Le Bourgmestre évoque également l’occupation en cours dans le bâtiment du fédéral situé dans le quartier nord. De nouveau, quel est le lien? On ne sait pas…

En termes de solution, il appelle de ses vœux une grande campagne fédérale de sensibilisation aux drogues (on sait pertinemment que les campagnes non ciblées ne fonctionnent pas, bref) mais admet que le défi reste entier. 

2. Règlement congé et vacances du personnel communal

Il est proposé au Conseil communal d’approuver la modification du règlement sur les congés et vacances du personnel communal non-enseignant, permettant ainsi d’aligner le règlement sur la situation des salariés du privé pour ce qui concerne le premier jour d’incapacité de travail : dès le 1er janvier 2023, le travailleur est dispensé de fournir un certificat médical pour le 1er jour d’incapacité et ce, 3 fois par année civile maximum. 

Nous prenons note et demandons (encore) une réunion du conseil (commissions réunies) dédiée au bien-être au travail du personnel. En effet, nous l’avons déjà dit, nous sommes inquiets du taux d’absentéisme du personnel communal qui traduit dans notre idée un mal-être important. 

À l’occasion de la réponse donnée par le Président du Conseil à ce sujet, nous apprenons que l’administration compte 920 agents… Chiffre qui nous paraît vraiment, vraiment important pour une commune d’1km2 et 27.000 habitant.e.s.

3. Rapport d’activité 2021 en matière de cohésion sociale

Après la présentation du Diagnostic de la coordination locale de la Commune de Saint-Josse-ten-Noode pour la cohésion sociale lors du dernier conseil, le Conseil se voit présenter le rapport 2021 en matière de cohésion sociale. Rapport qui devrait être envoyé à la tutelle pour le 22 juin 2022… 

Frederic Roekens soulève plusieurs points issus du rapport. En particulier, le manque de bénévoles. Ceux-ci ne sont pas revenus à la suite du COVID ou bien ont, dans le cas de personnes plus âgées, cessé leur activité bénévole. Comment les faire revenir, car sans bénévoles, les associations actives dans le domaine ont du mal à fonctionner ? L’Échevine De Sloover répond que le public a été perdu et que les jeunes font partie d’une génération “moins dans le bénévolat”. On est sceptique…

Un autre point problématique soulevé dans le rapport est celui de l’impossibilité pour les personnes à mobilité réduite de s’investir ou de participer, faute d’accessibilité aux locaux. Frederic Roekens demande si une étude pourrait être effectuée ou si le STIC pourrait aider à aménager l’espace? L’Échevine indique qu’un appel à projet existe et espère qu’une association se verra attribuer le subside relatif à ce projet.  

Pauline Warnotte revient sur la question de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et encourage à faire participer le Conseil consultatif communal de la personne en situation de handicap.

Enfin, concernant des faits d’agressions ou de violence que subissent certaines associations, l’Échevine reconnaît que c’est un problème généralisé dont on doit prendre note… On se dit chez les verts qu’on devrait aussi agir, non?

Frederic Roekens évoque finalement un point du rapport qui appelle à faire connaître les associations notamment en les répertoriant sur le site web communal. Or, après vérification, ces informations ne se trouvent pas en ligne. L’Échevine prend note et promet de faire le nécessaire. 

4. Achats publics

Quelques achats publics non problématiques ce mois-ci.  Vu qu’il n’y a pas de budget, il ne se passe pas grand chose – sauf une chaudière (du Dépôt Nord, rue Cornet de Grez) qu’il a fallu arrêter en urgence car (tenez-vous bien), elle risquait d’exploser…

Le Conseil se voit donc demander une petite rallonge budgétaire “pour raisons imprévues et impérieuses” vu que la ligne budgétaire qui permettrait de financer ces travaux est vide. L’absence de budget, les douzièmes provisoires trop courts, tout ça, tout ça.

Si tout ça a un air de déjà vu, c’est normal. On a eu quasi le même débat lors du Conseil précédent mais pour une autre chaudière… 

Elodie Cornez a donc redit ce qu’elle dit régulièrement dans ce cas là : la possibilité de réclamer une rallonge pour “circonstances imprévues et impérieuses” (le fameux article 249 de la nouvelle loi communale) requiert que les circonstances soient impérieuses. Une chaudière qui menace d’exploser, jusque-là, ça paraît impérieux ; mais aussi imprévues… Et là, comment dire ? Une chaudière qui menace d’exploser, ça n’arrive que parce qu’il n’y a pas eu d’entretien… Toujours ce fichu manque de budget… Conclusion, on paie cher l’incurie des mois passés. 

Bref, on s’est abstenus.