Alors que s’achève le mandat de nos conseillers, il est temps de regarder ce qui a été fait par la commune depuis les dernières élections. Et le constat est clair : si l’équipe du bourgmestre a dépensé un milliard d’euros depuis son entrée en fonction, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes de la population !

Disproportion des ressources et mauvaise gestion :

Dotée d’un budget annuel de 110 millions d’euros, soit deux fois plus par habitant que Schaerbeek, et d’une équipe de 900 personnes pour un territoire d’à peine 1 km², 8 fois plus petit que Schaerbeek, Saint-Josse aurait dû connaître une transformation majeure. Cependant, malgré cette allocation de ressources, la ville stagne.

Les réserves financières dont disposait la commune à l’arrivée au pouvoir du Bourgmestre Kir et qui s’élevaient à 12 millions d’euros se sont envolées. Bien que la crise de la COVID ait eu un coût pour la commune qui peut expliquer partiellement la perte de ressources, celle-ci a coûté 4,5 millions d’euros. Le compte n’y est donc pas. Il est également difficile de blâmer la crise énergétique dès lors que les réserves financières avaient déjà disparu lors du début de celle-ci.
Par ailleurs, la liste des exemples de mauvaise gestion financière est édifiante : 14 millions d’euros pour la maison des cultures au lieu des 4 prévus initialement, 5 millions d’euros à rembourser à un propriétaire de bureaux (le jugement indique « pour violation de la Constitution »), des centaines de milliers d’euros à rembourser en intérêts de retard à des fournisseurs de la commune… à quoi il faut ajouter la politique d’achats compulsifs et mal gérés qui aboutissent à la présence sur Saint-Josse de nombreuses maisons murées, dont beaucoup appartiennent à la commune.

A titre d’exemple, en juin 2024 la commune achetait un rez-de-chaussée de 27m² et sa petite cour, pour un budget de 160 000€, près de 6000€ du m², double du prix moyen de tous les autres types de biens à Saint-Josse. A ce prix là, il ne reste évidemment plus d’argent pour rénover le bien et le mettre à disposition d’un habitant en attente de logement ! Et ce n’est qu’un appartement parmi tant d’autres biens achetés par la commune et ensuite abandonnés pendant des années faute de projet et de budget.

Échec en matière d’éducation et jeunesse :

La Nouvelle École reste en attente de renouveau malgré des promesses de rénovation faites depuis plus de deux décennies. Les élèves, confinés dans des préfabriqués, n’ont pas l’environnement d’apprentissage qu’ils méritent. Pour ce qui est de l’école Henri Frick, un projet d’extension a englouti 300 000 euros en frais d’architecte et 100 000 euros en indemnités à payer à un autre architecte en compensation de son éviction illégale du marché, le tout sans aboutir à une réalisation concrète.
Une dynamique similaire est à l’œuvre pour l’école néerlandophone Sint-Joost-aan-Zee, où la majorité s’entête dans un projet d’élargissement de l’école alors que l’espace disponible, en particulier les cours de récréation, fait craindre une dégradation de la qualité de vie des enfants.
Autre problème, l’absence d’infrastructures adéquates pour la jeunesse est un vrai défi pour la commune. Ainsi la majorité refuse de faire subsidier les trop rares maisons de jeunes communales. Outre le fait qu’il s’agit là d’une occasion manquée de soulager le budget, cette approche fait que les maisons de jeunes ne sont pas agréées ou contrôlées par la Fédération Wallonie Bruxelles, ce qui ne permet pas de garantir la qualité de l’accueil offert à nos jeunes. Ces structures, bien que essentielles, restent dans un état précaire et les professionnels dédiés manquent de ressources et de soutien.
Par ailleurs, le taux de réussite au CEB des élèves de Saint-Josse reste dramatiquement plus bas que la moyenne du pays. Nous y voyons le résultat du désinvestissement dans nos enfants qui doivent être une priorité.

Propreté :

Saint-Josse-ten-Noode est une décharge à ciel ouvert depuis plus de 10 ans et ce n’est pas le récent changement dans la collecte des déchets qui a créé le chaos. Ainsi, en janvier 2022 Ecolo-Groen faisait une action sur les déchets à Saint-Josse-ten-Noode, ils sont omniprésents malgré le renforcement des balayeurs de rue et la présence du parc à containers communal. Le groupe Ecolo-Groen y voit encore un signe de la mauvaise gestion et de la politique laxiste du Collège.

En conclusion, malgré un budget conséquent et de nombreuses ressources, Saint-Josse est en proie à des dysfonctionnements marqués par une mauvaise gestion et une absence de planification efficace. Ces lacunes se manifestent dans des domaines essentiels tels que l’éducation, la gestion financière, la propreté et le développement urbain pour ne citer que ces domaines-là.

Du côté du positif, nous retiendrons :

Difficile d’y voir une évaluation positive, les rares éléments positifs ayant été acquis après d’âpres batailles menées par le groupe Ecolo-Groen.