Ci-dessous quelques nouvelles des travaux du Conseil communal de ce mercredi 27 septembre 2023 et un aperçu de l’apport de vos conseiller.e.s Ecolo-Groen. Bonne lecture !

Conseil long et houleux ! 

Entre le Bourgmestre qui passe en force sur un vote sans que les conseillers communaux puissent voir le texte révisé du règlement sur les marchés, le budget 2023 où on nous vend des réalisations passées pour des projets futurs et la décence passée aux oubliettes, ce conseil sent la désertion de toute forme de respect pour l’intérêt public…

Vous trouvez qu’un conseil communal doit servir à gérer une commune ? Qu’il n’est pas le lieu pour se donner en spectacle ? Nous aussi ! Le Bourgmestre pour sa part trouve que c’est le lieu pour faire du “show”. Scandaleux !

Parlant du budget, il nous faut constater que ce budget 2023, pour le moins tardif, tente de nous vendre l’absence de gestion comme de la bonne gestion, démontre que le soutien aux personnes en détresse est le cadet des soucis du Collège et abandonne toute ambition pour des projets dont la population aurait besoin pour vivre!

Interpellations du groupe Ecolo-Groen :

1. État des plaines de jeux de la Commune

Rudolph Alexandre, dont c’est la première interpellation, interpelle le Collège sur l’état des plaines communales. Rudolph Alexandre a fait le tour des plaines et fait part de ses constatations : 

  • Au P’tit Boule : les barrières du terrain de minifoot sont à refaire, les anneaux de basket sont cassés et le revêtement de sol a disparu,
  • Le square de la Limite (croisement Limite-Moulin) est fermé depuis de nombreuses années pour cause de danger pour les enfants
  • Le Jardin de l’Abondance est fermé à la population sans explication sur les moments d’ouverture, 
  • Le jardin Traversière est fermé depuis des mois, aucune explication ni horaire affiché, 
  • Le revêtement du Parc Saint-François est glissant et à refaire tandis que l’entrée du côté de la salle Mandela est condamnée depuis des années, 
  • Le square Bossuet n’est pas aménagé pour les enfants et subit un trafic infernal, 
  • Le square Armand Steurs est interdit aux jeux d’enfants (vélo, ballons). 

Côté positif : Le Jardin du Maelbeek (rue du Moulin) est petit mais agréable pour des jeunes enfants de même que le Jardin des Familles, malgré le bruit que son revêtement en béton crée pour le voisinage. 

Soulignons aussi la présence et la qualité des plaines régionales : la plaine du Jardin Botanique, le square Henri Frick et le parc de Liedekerke.
Sur base de ces constats, Rudolph Alexandre interpelle sur la politique de gestion des plaines et parcs de la commune, sur la réparation des infrastructures sportives du P’tit Boule (même temporaire vu le futur chantier), sur une (ré)-ouverture des plaines actuellement fermées, sur la mise en place d’une entrée vers le parc St-François, côté rue Verte, et la mise en place d’un service de transport public vers le centre sportif de la commune, à Evere.

Rappelons à titre informatif que le P’tit Boule a été construit à l’époque sans permis. Tout y est à refaire et la commune a déposé un permis pour un projet avec Horeca dont les riverains craignent les nuisances sonores. Au vu de la situation du jardin des familles, nous sommes également inquiets. Par ailleurs, il faut rappeler que le P’tit Boule subit des nuisances particulières dues au trafic de drogue.   

Le Bourgmestre et l’Échevin en charge des travaux publics répondent en duo avec les points suivants : 

  • Les permis pour le P’tit Boule et la rue de la Limite sont rentrés. Au P’tit Boule, les riverains contestent le projet. Le Bourgmestre déclare que les anneaux de basket ont été remplacés alors qu’ils sont toujours cassés…
  • Le jardin de l’Abondance n’est ouvert que dans un cadre restreint à vocation pédagogique. 
  • Le jardin Traversière devrait être rouvert dès la fin des travaux pour le parc canin. 
  • Le jardin Saint-François fait l’objet d’un projet complet de réhabilitation avec horeca.

Pas de réponse sur le service de transport en commun vers le centre sportif à Evere.

Par ailleurs, vu la réduction drastique des dépenses communales appliquées pour ramener le budget à un semblant d’équilibre après des années de dépenses somptuaires, on peut douter que les “projets” envisagés au P’tit Boule, au square Bossuet et au parc Saint-François soient réalisés avant longtemps.  

2. Rave party op het Rogierplein 

Frederic Roekens interpelle le Collège sur la rave party organisée sur la place Rogier le 27 août 2023, événement à vocation lucrative (et par ailleurs cher), qui a privatisé la place et créé une couche additionnelle de nuisances sonores pour les riverains. 

Frederic Roekens interpelle le Collège pour savoir :

  • Comment se sont déroulés les contacts entre l’organisateur privé et la commune au sujet de cet événement ? Les riverains ont-ils été informés à l’avance ? 
  • Quels sont les avantages d’une techno-rave commerciale sur la place Rogier pour la population locale ? Qu’est-ce qui a amené le Collège à soutenir cet évènement ? Quel est le risque qu’un tel événement soit répété ? 
  • L’organisateur a-t-il payé pour l’utilisation de l’espace public (comme le prévoit le règlement communal sur la taxe d’utilisation de l’espace public) et, dans l’affirmative, quel montant ?
  • Quels coûts ont été encourus par la commune dans le cadre de cet événement (présence policière, stewards, nettoyage,…) ?
  • Quelles sont les lignes directrices pour accepter ou non des événements privés sur la place Rogier ou dans d’autres lieux de la commune ?

Le Bourgmestre indique en substance qu’il s’agit d’un projet lancé par une asbl dont le but est de filmer et diffuser des performances live d’artistes (pop, électro, jazz) dans des lieux emblématiques et insolites à  Bruxelles. Il indique également que l’autorisation n’a été accordée que pour cet événement qui n’a pas vocation à être répété. Il mentionne enfin que la place a été rendue propre et que la limite horaire fixée à 22h a été respectée. 

Pas de réponse toutefois sur la vision politique communale face à de tels événements commerciaux ni sur l’information aux citoyens – il apparaît clairement qu’une telle vision n’existe pas

Étonnamment, le Bourgmestre ne fait pas état en conseil des nuisances sonores subies par les riverains alors que dans une réponse écrite à des plaintes de riverains sur ces mêmes nuisances, il se montre beaucoup plus compréhensif… 

Le groupe Ecolo-Groen en retient que l’absence de vision politique est une marque de fabrique du Bourgmestre Kir. Les événements sont saisis au bond sans qu’il y ait une réflexion sur l’intérêt collectif, sur ce qui est utile ou non à la communauté… 

On oscille donc entre mauvaise gestion et absence de gestion.

3. Scandale des frais de représentation et Iphones

Pauline Warnotte demande la discussion de cette question d’actualité en huis clos, au regard des déclarations effectuées par l’Échevine concernée dans la presse selon laquelle le personnel de l’administration n’a pas effectué son travail correctement. S’en suit une passe d’arme avec le Bourgmestre. En effet, les questions de personne – et ici, des fonctionnaires sont visés par l’Échevine – ne peuvent pas être discutées en séance publique.

Or, le Bourgmestre a refusé de mettre ce point à huis clos et a commencé à intervenir sur ce sujet. Il a fallu le faire rappeler à l’ordre par le Président du Conseil et la Secrétaire communale pour faire respecter la légalité. Car malgré ce qu’il a asséné, cette question d’actualité pouvait bel et bien être discutée à huis clos – et elle l’a été. Avant que le Président du Conseil puisse interrompre sa diatribe, le Bourgmestre a néanmoins eu le temps d’affirmer que pas moins de quatre Échevins avaient rentré des dépenses problématiques en frais de représentation ! Est-ce censé nous rassurer ? Dans l’intervalle, l’accès aux documents justificatifs des dépenses ayant été remboursées continuent à nous être refusés, en violation de la loi… On se demande ce qu’il y a d’autre à cacher…

Le Conseil communal passe en revue les points suivants

1. Règlement relatif aux activités ambulantes sur les marchés et sur le domaine public

Le Conseil se voit proposer l’adoption d’un règlement communal complètement revu concernant les marchés organisés sur le territoire de la commune (marché sur la place Saint-Josse du jeudi et potentiel marché du quartier Nord le samedi). 

Ce règlement pose question à de nombreux égards même si sur le fond, le groupe Ecolo-Groen soutient la présence d’un marché dans le quartier Nord notamment. 

Entre autres éléments problématiques: 

  • les conseillers communaux ne disposent pas de l’ensemble des pièces du dossier leur permettant d’évaluer l’adéquation du règlement aux besoins de la population ou au cadre légal. Ainsi, alors que le Bourgmestre fait mention dans son allocution d’une concertation continue avec les habitants et les commerçants du quartier Brabant, aucun compte-rendu ne permet de savoir quelle a pu être la teneur de ces consultations. De même, il est fait mention d’un avis de Bruxelles-Économie qui n’est pas joint. 

Rien que pour cela, le point aurait dû être reporté au prochain conseil. Toutefois, le Bourgmestre ne voulant rien entendre, Pauline Warnotte est entrée dans le vif du sujet et a relevé notamment les difficultés suivantes : 

  • Absence d’une procédure de recours en cas de suspension par le collège d’accès à un emplacement pour un commerçant, 
  • Sur question de Safa Akyol, le Bourgmestre affirme en séance que le périmètre n’est pas défini et appelé à évoluer. On se demande si ils ont lu le règlement : celui-ci prévoit bel et bien ce périmètre et de manière assez précise d’ailleurs puisqu’il indique les rues suivantes pour le marché du Nord : Rue du Progrès, Place Saint-Lazare, Square Victoria Regina, Passage Rogier, Rue de Brabant, Rue de la Prairie, Rue des Plantes, Rue Linné, Place Rogier, Boulevard Pachéco, Tunnels Place du Nord et pour le marché de la place Saint-Josse : Rue des Deux Églises et Place Saint-Josse sur le terre-plein situé entre la rue des Deux Églises. L’incohérence est manifeste et si le périmètre devait évoluer, il appartiendrait au conseil d’en décider,
  • Le règlement énumère les catégories de biens pouvant être vendus et indique que les nouveaux commerçants ne pourront pas vendre plus d’une catégorie. Cela veut dire par exemple qu’un boulanger ne pourra pas vendre des confiseries et qu’un exposant ne pourra pas vendre à la fois des produits de bouche sucrés salés. … Par ailleurs, cette distinction ne s’appliquera qu’aux nouveaux commerçants et pas aux anciens. Est-ce que vraiment cette restriction est utile et si oui, pourquoi cette différence de traitement ?
  • L’organisation d’un marché le samedi qui semble contradictoire avec la volonté d’attirer notamment un public de navetteurs…

Le Bourgmestre répond en substance qu’il peut faire droit aux demandes d’introduction d’un recours et du besoin de repasser devant le conseil pour modifier le périmètre du marché mais refuse obstinément de reporter le vote du règlement à un conseil ultérieur. Cependant et alors qu’il affirme que les juristes de la commune sont présents dans la salle et peuvent écrire les paragraphes modificatifs durant la séance, il refuse obstinément et de manière incompréhensible le report du vote sur le règlement à la fin du conseil… Or, il est évident qu’il nous est impossible de voter un texte sans en avoir vu le contenu exact, en particulier lorsqu’il s’agit d’une procédure de recours qui garantit contre l’arbitraire !

Nous avons fait appel au Président et à la Secrétaire communale respectivement dans leurs rôles de gardien de la sérénité des débats et du respect de la légalité. Ni l’un ni l’autre n’ont souhaité ramener le Bourgmestre à la raison, ce dernier est donc passé en force. Devant constater cette illégalité manifeste, le groupe Ecolo-Groen s’est abstenu en soulignant à quel point cette approche était regrettable dès lors que le marché du quartier nord est en soi une bonne idée.  

Point notable, les trois échevins socialistes se sont également abstenus et ont contesté les propos du Bourgmestre qui avait affirmé qu’une consultation s’était tenue avec les commerçants. Mais alors, qui dit vrai ?

Notre petit doigt nous dit qu’il est à prévoir que ce dossier sera de retour sur la table du conseil après un tour par la case annulation de la tutelle ou du Conseil d’Etat…

2. Subsides communaux à l’AIS de Saint-Josse

Pour permettre à l’AIS de Saint-Josse de bénéficier des subsides communaux qui lui reviennent, un accord de collaboration doit être signé entre les deux entités. 

Problème, l’accord est supposé entrer en vigueur le 1 janvier 2023 et durer un an… Vous signez souvent des accords avec 9 mois de retard, vous ? Surtout quand il s’agit d’une politique aussi essentielle que les logements sociaux ?

Le Président de l’AIS, qui est aussi président du CPAS et conseiller communal, n’a lui pas l’air plus inquiet que ça, le retard est dû à des personnes étant tombées malades, nous dit-il… 

Par ailleurs, Charlotte Velge relève que la commune est supposée veiller à la vérification de ses obligations par l’AIS et demande donc comment cela est organisé. Et ben, on n’a pas eu la réponse. Et celui qui ose dire qu’il y a un petit risque de conflit d’intérêt à avoir le Président de l’AIS faire partie du conseil communal et du collège qui sont supposés le surveiller n’a qu’à bien se tenir !

3. Comptes 2022 de la Régie communale autonome de Saint-Josse-ten-Noode 

La Régie communale autonome a fait l’objet de moult discussions au sein du Conseil sur sa gestion, la concertation hésitante avec les habitants des ateliers Mommen, la réalisation de travaux en dehors des marchés publics  (voir https://saint-josse.ecolo.be/?s=r%C3%A9gie+communale+autonome ) avec moult promesses (non tenues) du Collège d’améliorer la situation. 

Le groupe Ecolo-Groen est donc d’opinion que ces comptes ne peuvent être que le reflet de certains choix qui découlent de cette gestion et dès lors, nous nous abstenons. 

4. Écoles, jeunesse et petite enfance 

a. Augmentation du prix des repas scolaires

Les prix des repas scolaires augmentent pour refléter malheureusement l’augmentation du coût de la vie mais comme ce coût est intégralement pris en charge par la commune, le groupe Ecolo-Groen n’y voit pas d’inconvénient. 

b. Mise à disposition de prestataires ALE pour la surveillance des repas scolaires et des garderies, reconduction pour 2023

Il s’agit là d’un projet répété depuis de nombreuses années qui permet une collaboration entre chercheurs d’emploi et besoins des écoles en matière de garderie pour les temps non scolaires. Aucune difficulté.

c. Nombre de places dans la crèche Guy Cudell

La crèche Guy Cudell contiendra 28 places au lieu des 24 initialement prévues, ce qui est une excellente chose. Sauf que ce dossier est bloqué parce que le Collège n’a pas respecté les règles de compétence: ce dossier aurait dû être décidé par le conseil. Eh oui! D’où l’intérêt de respecter les procédures… Ce n’est pas pour le plaisir qu’Ecolo-Groen insiste tellement sur ce point (voir le règlement des marchés ou le règlement canin ci-dessous).

On relèvera que l’avis du Conseil aurait dû être rendu en juillet mais la commune a été répondu à l’ONE que cela attendrait septembre car elle ne voulait pas organiser de conseil en juillet-août. Enfin, malgré le délai, le projet en tant que tel ne nous est pas communiqué.

La petite enfance est une priorité et l’augmentation des places de crèches est importante. Nous avons donc approuvé ce point sans demander le report et demandé que le projet nous soit transmis en bonne et due forme.

d. Octroi d’éco-chèques au personnel des crèches pour 2022

L’ONE ayant octroyé un subside à la commune pour que le personnel puisse bénéficier d’écochèques, ceux-ci doivent être distribués (enfin). 

Outre le fait que ce personnel mérite bien cette petite reconnaissance, le groupe Ecolo-Groen n’arrête pas de s’étonner du temps que met la commune à faire parvenir leur dû aux différents bénéficiaires (rappelons-nous des retards énormes dans le paiement de la dotation à la police notamment).

e. Chèques sport

Comme chaque année, le conseil communal vote l’intervention de la commune dans les frais d’inscription des jeunes à des clubs sportifs. Rappelons le rôle joué par Ecolo-Groen pour faire en sorte que cette intervention soit plus favorable aux plus démunis d’entre nous puisque ceux-ci ont droit à une intervention majorée de 260 EUR par an. Ecolo-Groen insiste aussi depuis de nombreuses années sur l’importance des questions de genre dans le sport avec pour effect que de nombreuses petites filles bénéficient elles-aussi de ces chèques sport.

5. Règlement communal du parc canin

Bis repetita pour ce règlement communal présenté une première fois en mai 2023 et qui a fait l’objet d’une annulation par les services régionaux faute de clarté dans les termes du règlement sur ce que peut être un “chien dangereux”.
Conséquence de cette annulation? Le parc n’est toujours pas ouvert. C’est ce qui arrive quand on ne ficelle pas ses dossiers correctement.

Par ailleurs, nous avons assez dit dans ce dossier que le lieu du parc nous paraît inadéquat car en intérieur d’îlot et donc générateur de nuisances sonores importantes mais le fait est que le parc est là aujourd’hui et a besoin d’un règlement. Nous espérons de tout coeur que les riverains ne subiront pas les désagréments de ce parc comme le subissent les riverains du Jardin des familles ou comme l’ont subi les riverains de la place Rogier lors de la rave party de fin août.

6. Cohésion sociale, rapport des associations et projets

Le rapport des associations parties prenantes à la cohésion sociale communale est toujours un document absolument intéressant à lire en ce qu’il fait une photo de la situation de l’aide apportée par les associations aux habitants et des difficultés qu’elles rencontrent. 

Parmi les difficultés majeures de cette année, sans surprise, l’augmentation des coûts, les difficultés des écoles de devoir à aider des enfants pour qui la langue française ou néerlandaise reste une barrière, les difficultés des adultes et particulièrement des femmes à s’accrocher dans un parcours d’alphabétisation tant elles sont préoccupées par des difficultés de la vie et notamment les violences intra-familiales ou encore la difficulté grandissante des populations moins à l’aise avec la digitalisation à faire face aux questions administratives. 

Face à ces constats, Elodie Cornez mentionne que, s’il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce rapport, il est instructif et appelle à la mise en oeuvre de politiques et d’une vision pour lutter contre ces difficultés.
Elle met ainsi sur la table les éléments suivants : 

  • la commune doit pouvoir soutenir financièrement les associations et cela peut facilement passer par une suppression de l’indexation sur les loyers communaux et l’exonération de la taxe de bureaux pour les associations. À ce sujet, le Bourgmestre répond que la commune ne taxe pas les 100 premiers m2 et que les associations n’ont pas fait de recours. Nous savons de source sûre que ceci est faux. Par ailleurs, 100 m2, c’est un local de 10 m sur 10… Pas énorme quand il faut accueillir une école de devoirs ou du public en situation de précarité. Nous suivrons résolument ce dossier.  
  • il appartient à la commune en tant que Pouvoir Organisateur au niveau scolaire de se tourner résolument vers des systèmes pédagogiques qui ont fait leur preuve en milieu populaire. La pédagogie Freinet qui concentre le travail scolaire à l’école et aborde la scolarité de l’enfant de manière globale, considérant que l’enfant est incapable de laisser ses difficultés familiales sur le pas de l’école, est une clef essentielle. Cela fonctionne dans les Écoles Plurielles à Molenbeek ou les écoles à pédagogie active à Evere, alors pourquoi pas à Saint-Josse ? 
  • Il est essentiel de prévoir un budget conséquent pour une politique qui permet aux femmes d’accéder à l’autonomie et la sécurité. Nous y sommes revenus lors de la discussion sur le budget et c’est loin d’être le cas (la commune met en tout et pour tout 30.000 euros dans le département pour l’égalité des genres et 8.000 euros pour l’assistance aux personnes),
  • Enfin, la commune doit pouvoir soutenir plus avant les services d’un écrivain et informaticien public qui certes existent aujourd’hui (à la bibliothèque notamment) mais dont la présence est plus que limitée faute de budget adéquat. 

Le Bourgmestre se montre étonné de ces remarques et ne semble avoir connaissance que du point sur les agréments des associations. Il a fallu une remise à jour de l’échevine en charge de la cohésion sociale pour que le Bourgmestre se rende compte que ce rapport était à l’ordre du jour…

7. Comptes 2022 du CPAS

Les comptes 2022 du CPAS reflètent la réalité de l’état financier du CPAS, ce qui en soi est une bonne chose, mais cachent mal les difficultés actuelles du CPAS : départ répété de personnel qui n’en peut plus d’être maltraité, argent non dépensé faute de projets, subsides à rembourser, dettes de la commune non honorées… 

Bref, un boni au budget du CPAS mais qui reflète surtout la mauvaise gestion du Président du CPAS. 

Charlotte Velge intervient sur deux points en particulier : 

  • les dettes de la commune vis-à-vis du CPAS qui impactent la trésorerie du CPAS. Charlotte Velge avait déjà noté cette difficulté lors du vote des comptes 2021 et du budget 2023 et on lui avait promis mordicus que ça n’arriverait plus… Et bien, il faut constater que c’est arrivé encore… De manière assez étonnante, alors que cette remarque s’adresse évidemment au Collège, c’est le Président du CPAS qui répond… 
  • la diminution de la mise au travail de demandeurs d’emploi (articles 60). Alors que la reprise économique a été vigoureuse en 2022, le CPAS peine à trouver des utilisateurs auprès de qui mettre ces personnes au travail. Le Président du CPAS pointe une diminution de la demande, notamment des associations (probablement à mettre en lien avec les difficultés budgétaires de ces associations elle-même, voir supra le point sur la cohésion sociale).

Le drame de la mauvaise / l’absence de gestion au CPAS qui aboutit à un boni, c’est que les allocataires sociaux en sont les premières victimes et que la dotation communale risque de baisser au détriment de ces mêmes allocataires sociaux. 

Par ailleurs, l’année 2023 étant marquée par de nombreux problèmes au CPAS (voir notamment https://saint-josse.ecolo.be/2022/12/02/non-paiement-dallocations-au-cpas-de-saint-josse-crise-de-gestion-ecolo-groen-demande-lintervention-urgente-de-la-tutelle/ pour lequel l’ancienne secrétaire a eu gain de cause en justice), on s’attend au pire en 2024.

8. Budget 2023

Petite note préliminaire: il n’y a pas d’erreur dans le titre, il s’agissait bien du budget 2023… en septembre 2023… Vous avez dit bizarre ? Nous dirions scandaleux !

Pour rappel, les comptes de 2021 (oui oui 2021) n’ont été adoptés qu’en juin 2023, 18 mois après la bataille donc. 

Elodie Cornez intervient initialement pour soulever le côté quasi surréaliste de ce vote en septembre 2023 d’un budget 2023 qui sera applicable en novembre 2023 (après validation par la tutelle) pour deux petits mois. Autant dire que nous regardons des comptes, pas un budget… 

Où est la vision ? Où est l’ambition politique quand pendant près d’une année, la commune a fonctionné avec le découpage en 12 du budget de 2022, lui-même copié des comptes de 2020 qui, par les hasards d’une pandémie, était une année sans dépenses de chauffage, de crèche, d’achats publics ? 

Bref, ce “budget” est à l’image de la majorité, oscillant entre mauvaise gestion et absence de gestion… On retiendra de 2023 qu’elle était donc une année d’absence de gestion, d’absence d’action, d’absence de projets alors que les habitant.e.s de la commune ont tellement besoin d’une approche politique cohérente visant à leur épanouissement et leur bien-être. À Saint-Josse, on privilégie encore et toujours la politique à courte vue. 

Pour le détail, Rudolph Alexandre revient sur les recettes envisagées dans le budget, engrangées par l’augmentation des prix de stationnement et d’une évaluation, somme toute assez irréaliste car astronomique, de taxes sur l’enlèvement des déchets clandestins. En soi, il nous apparaît positif que le Bourgmestre prenne enfin la mesure du problème de la propreté à Saint-Josse. Depuis le nombre d’années que nous dénonçons une (absence de) politique ten-noodoise en la matière (voir notamment https://saint-josse.ecolo.be/2022/01/23/action-proprete-decolo-groen-saint-josse-pour-nous-tu-es-la-poubelle/) et appelons à des sanctions pour les récalcitrants, le Bourgmestre semble enfin nous entendre. 

Pascal Lemaire pour sa part revient sur les projets prévus au budget, ce qu’on appelle l’”extraordinaire”. De manière absolument non étonnante vu la nécessité de ramener le budget communal sur les rails, ce budget pour des projets a drastiquement fondu, passant de 100 millions d’euros à 40 millions d’euros. Vu les deux petits mois d’application du budget 2023, jamais ces 40 millions ne pourront être engagés et tous ces projets vont se retrouver repris tels quels dans un hypothétique budget 2024. Il fut un temps où nous répétions “pas de budget, pas de projet”… Eh bien nous y sommes. Par ailleurs, il est intéressant de noter que beaucoup de ces projets datent de la législature précédente, voire même de l’ère du Bourgmestre précédent…

Enfin, Pauline Warnotte revient sur le budget alloué à l’égalité des chances et à la lutte contre la discrimination contre les femmes pour noter un budget de 30.000 EUR pour l’ensemble de l’année 2023 alloué au service de l’égalité des chances… Comparé aux 16.500 euros en 2022, cela peut paraître bien mais concrètement, cela signifie 2.500 euros par mois pour mettre en place une politique de lutte contre les violences faites aux femmes, de promotion de l’accès à l’emploi pour les personnes en situation de handicap… On en passe. Autant dire, rien du tout. 

Pauline Warnotte s’étouffe enfin quand elle constate qu’un budget de 9.500 EUR est prévu pour des iPhones pour les échevins et que ce budget est catégorisé comme un budget favorisant l’égalité des genres ! On aura tout lu. D’autant plus que le budget 2023 destiné à l’aide aux personnes en situation de détresse est de 8.000 euros pour l’année ! 8.000 euros… Pour une commune de 27.000 habitants… 

Devant un tel budget où l’absence de gestion est présentée comme de la bonne gestion, où le soutien aux personnes en détresse est le cadet des soucis du Collège et les projets dont la population aurait besoin pour vivre, le groupe Ecolo-Groen vote contre le budget 2023.

9. Achats publics

a. Vêtements de travail, de chaussures et d’équipements de sécurité pour l’année 2024

Ce dossier ne présente pas de difficultés mais nous souhaitons appeler le collège à avoir recours pour des marchés aussi standardisés à des centrales d’achat. En effet, ces centrales d’achat permettent pour les autorités publiques de mutualiser les coûts de la procédure, de bénéficier de l’appui d’experts pour effectuer le choix du meilleur produit et, s’agissant d’achats en quantité plus importante, de bénéficier de meilleurs prix. 

Ce n’est certes pas la première fois que nous faisons passer le message mais c’est certainement la première fois que la réponse du collège est positive. 

b. Adhésion de la commune de Saint-Josse-ten-Noode à la centrale d’achat « Fourniture d’articles de bureau et de papeterie durables destinés aux membres du personnel de Bruxelles Environnement sous la forme d’une centrale d’achat pour les administrations bruxelloises ».

Sans commentaire, au vu du point précédent.

c. Rue des Deux Églises 103-11 : isolation des façades et des pignons et le remplacement des châssis de l’immeuble

Cet immeuble communal au-dessus de la salle omnisport Guy Cudell va faire l’objet d’une rénovation de ses façades et châssis, notamment au niveau acoustique en intérieur d’îlot. Nous nous posions la question de l’impact de ces travaux sur le projet de rénovation complète de l’îlot Cudell, y compris la reconstruction complète de la Nouvelle École. D’après la réponse de l’Échevin compétent, malgré l’imbrication des bâtiments, celui-là ne sera pas touché. 

d. Acquisition et entretien d’un camion benne basculante polyvalent pour la Propreté Publique

Quatrième tentative en trois ans pour l’acquisition de ce camion benne – apparemment magique d’après l’Échevin en charge de la propreté publique tellement ce camion peut tout faire. Des soucis internes dans la gestion du marché public auraient retardé l’achat de ce camion attendu depuis longtemps (on vous a parlé de la mauvaise gestion ou de l’absence de gestion ?). En attendant, il faudra encore supporter un hiver sans déneigement communal et durant lequel il faudra faire appel à une société extérieure, puisque le camion que celui-ci est supposé remplacer est mort et ce, depuis un bon moment. 

e.  Achats “en urgence” de livres scolaires

Caché dans les achats publics, Elodie Cornez découvre un achat “en urgence” de livres scolaires décidé le 19 septembre 2023 suite à un “oubli” et pour lesquels il est demandé une rallonge budgétaire au conseil. Dit autrement, la commune a oublié qu’en septembre, il y avait une rentrée scolaire… et manifestement, ce n’est pas la première fois qu’elle oublie car s’il est nécessaire de revenir vers le conseil pour une rallonge budgétaire, c’est que ce même budget n’existait pas dans le budget 2022 dont on a pris des 12e en 2023, faute de budget 2023 justement. 

Cela pourrait prêter à rire si ce n’était pas si grave. 

Et encore une fois, cela démontre le règne de l’absence de toute gestion sous l’ère du Bourgmestre Kir.